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Lucette & Louise
12 avril 2015

Le syndrôme du coiffeur

Nous avons toutes déjà été victime de cette déconvenue.

Nous prenons rendez-vous chez le coiffeur, réfléchissons durant une semaine à la coupe de cheveux que nous souhaitons arborer, pour finalement décider 3 fois sur 4 de ne se faire couper "que les pointes".

M'étant faite couper les pointes à mes 3 derniers rendez-vous, je décidai une folie, et choisi LA coupe de cheveux que je souhaitais (coupe nécessitant l'ablation de 20 bons centimètres - sic). Après avoir cherché l'aval des amies, collègues et soeur... C'est décidé, je vais ressembler à Jennifer Aniston... quel originalité!

Coupe 2b

La photo est enregistrée dans le téléphone... je pars confiante à mon rendez-vous.

Arrivée chez Mister C. (non comme coiffeur, mais comme ciseaux), je brandis ma trouvaille. "Bonjour Monsieur, bonjour Madame, j'aimerais la même coiffure, tout pareil, couleur, mèches, coupe..." - J'ai un peu de Rachel Green en moi, et j'aimerais le faire ressortir.

Julie prend en charge ma coloration, le résultat n'est pas encore visible, mais je lui fais confiance, elle est top, Julie.

Puis je passe au stand de Mister C.

"Remontrez-moi la photo?" Chouette, il est compréhensif. Moi qui avait peur de passer pour une folle avec mon envie de tête de célébrité...

Puis Mister C commence à couper... couper... couper. Il a dû saisir mon regard inquiet, puisqu'il me dit: 

"Ne vous inquiétez pas, les mèches du dessous sont toujours plus courte, c'est normal... ce sera plus long au-dessus.".

Vraiment? Ok, je le laisse continuer...

Mais le magnat du ciseau continue de couper, couper et couper encore... même les mèches du dessus.

Jusqu'à ce que la coupe soit finie... N'arrivant pas à faire semblant de sourire, j'ose alors un:

- j'imaginais ça plus long.

- ah bon? ben maintenant c'est coupé!

- ... (rire jaune)

- je vais vous faire le brushing, mais ça ne les fera pas repousser!

- ... (j'ai envie de pleurer).

Et voila, je sors de chez le coiffeur soulagée de plus de 100 euros, amputée de mes longueurs, n'aimant pas ma tête, et une confiance en moi abaissée de 5 points (sur une échelle de 20, c'est important les cheveux).

J'ai la sensation de ressembler à Mathilda du film Léon (la frange en moins).

Matilda

J'ai, qui plus est, une grosse rancoeur envers Mister C., qui n'a décidémment rien compris aux femmes. Alors je vais lui expliquer ici ce qui me dérange le plus dans sa manière de faire:

- Je pensais qu'en venant avec une image, il n'y aurait pas de débat possible sur la longueur que je souhaitais (en l'occurence, un carré long). Mais pour mon ami coiffeur, qui sait mieux que tout le monde ce qui m'ira ou pas, il était beaucoup mieux de faire un carré court... Soit! mais pourquoi ne pas m'en avertir AVANT de couper? Auquel cas j'aurai répondu aimablement que JE NE VOULAIS PAS de carré court, mais bien un carré long.

- Il est bien mignon, Mister C., mais ce n'est pas lui qui l'a sur la tête tous les jours la coupe de cheveux. Alors même si la terre entière trouve que c'est plus joli en court, mais que je ne suis pas de cet avis, à qui revient le droit de décider?

- Mister.C a tout de même de la chance: j'ai un chéri adorable à la maison qui me rassure toutes les heures que ça me va vraiment très bien (oui, je t'assure ma chérie, c'est mieux qu'avant, et non, tu n'as pas l'air d'un petit garçon comme ça). Mais le chéri a beau être mignon tout plein, il en aura certainement plein de C** au bout de 5 jours à m'entendre geindre sur ma tête qui ne ressemble plus à rien.

- Le pire sans doute dans tout cela, c'est l'absence de compréhension du coiffeur, qui m'assure presque être très commerçant, puisque je n'aurai pas besoin de revenir dans 6 mois pour me recouper les cheveux... Ah oui, forcément, puisque justement dans 6 mois j'aurai la coupe de cheveux que je souhaitais au départ!

Je vais maintenant entrer dans un volet "psychologie à 2 balles". Donc vous n'êtes pas obligées de continuer, vue ma méconnaissance totale du sujet.

Ce que Mister C. n'a pas non plus du tout appréhendé, c'est que la perte de contrôle de son image n'est pas anodine. Il ne suffit pas de dire: "vous ne vouliez pas ressembler à ça, tant pis, vous vous y ferez"

Durant une grossesse, on accepte de perdre complètement le contrôle de son apparence. Outre la prise de kilos rapide, la peau qui se détend, on a le visage rond, des veines apparentes... L'après grossesse n'est pas vraiment mieux: perte de cheveux, petites fuites, usine à lait... La féminité ne reprend pas ses droits rapidement.

Je me suis sans doute mise trop la pression, mais comme beaucoup d'entre nous. A la reprise du travail, nous voulons être svelte, nous voulons être sexy. Nous ne voulons pas être qu'une maman. On y arrive à grand coup de rééducation, d'exercices, de crèmes, et de maquillage.

Après quelques mois, on se sent à nouveau bien dans son corps, et on essaie d'accepter les défauts que nous n'avions pas avant. Mais le contrôle de son physique reste le maître mot. Je n'ai jamais acheté autant de vêtements qu'après ma grossesse, pour être jolie... encore!

Et voilà qu'un Edward aux mains d'argent, dans une volonté créatrice, vient décider de mon apparence à ma place. 

Je songe sérieusement à dresser une liste des coiffeurs aux centimètres distendus, afin d'éviter, à l'avenir, de revenir en tirant mes cheveux afin qu'ils poussent plus vite!

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Commentaires
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Lucette & Louise
  • Comment font ces mamans qui cuisinent tous les soirs? Comment font ces femmes nickels jusqu'au bout des ongles? Comment font ces filles toujours à l'aise en soirée? Je n'ai pas les réponses, mais j'essaie fort d'en trouver!
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